Un weekend avec l’association « Amis de Caux »

Les 18 et 19 avril 2015, l’association « Amis de Caux » a organisé son assemblée annuelle à Caux. L’association a accueilli tous ceux qui étaient intéressés à découvrir Initiatives et Changement et la force d’un dialogue ouvert et honnête, qui forge des relations de confiance malgré les différences.

Ce week-end était une occasion unique de rencontrer des gens de tous horizons, de partager avec eux la vision et la mission de la Fondation Caux- I&C et de se relaxer dans le décor splendide du lac Léman.

VIERI JEWELLERY - UNE NOUVELLE VISION: L'HISTOIRE INCROYABLE DE GUYA MERKLE

Découvrez l'incroyable histoire de Guya Merkle qui a du faire confiance en son intuition pour changer la société de joaillerie de sa famille et pour imposer ses valeurs. Guya Merkle faisait partie de la conférence 'Confiance et intégrité dans une économie mondialisée" qui s'est déroulée à Caux en juillet 2014.

De la colère à la réflexion au pardon: John W. Franklin du Smithsonian Museum

Eté 2014: Pendant sa participation à la conférence "Gouvernance équitable pour une meilleure sécurité humaine", John W. Franklin nous a parlé de son histoire personnelle et de son travail pour le Smithsonian Museum of African American History and Culture. Comment a-t-il réussi à surmonter la colère contre les coupables de l'esclavage, de la discrimination et du racisme?

Redéfinir la notion de victime et d’oppresseur: guérir, réconcilier et combattre l’impunité.

Victimes et oppresseurs : de telles catégories peuvent-elles être redéfinies? C’est sur ce sujet qu’ont débattu des experts dans les domaines de la guérison de la mémoire, de la construction de la paix et du combat contre la torture, face à un public attentif. La table ronde a eu lieu le 20 février 2015 à la Maison des Associations de Genève et réunissait 42 participants, dans le cadre de la sortie de l’édition française de livre de Michael Lapsley, Guérir du passé.

Victimes et oppresseurs : de telles catégories peuvent-elles être redéfinies? C’est sur ce sujet qu’ont débattu des experts dans les domaines de la guérison de la mémoire, de la construction de la paix et du combat contre la torture, face à un public attentif. La table ronde a eu lieu le 20 février 2015 à la Maison des Associations de Genève et réunissait 42 participants, dans le cadre de la sortie de l’édition française de livre de Michael Lapsley, Guérir du passé.

Michael Laspley est un prêtre anglican et un activiste. Au plus fort de son combat contre l’apartheid, il a perdu un œil et ses deux mains suite à l’explosion d’une lettre piégée qu’il tenait. Il travaille aujourd’hui pour l’organisation qu’il a fondé, l’Institut pour Guérir les Mémoires, dont le but est de créer des espaces sécurisés et sacrés lorsque les autres espaces publics (et gouvernementaux) ne remplissent pas ce rôle.

Daphrose Burampama, la deuxième experte qui participait à la table ronde, a quitté le Burundi pour la Suisse, fuyant le régime et l’oppression qu’elle subissait après avoir rendu publique son opposition au gouvernement burundais de l’époque.
Elle est depuis rentrée au Burundi pour diriger des Cercles de Paix pour les femmes (et certains hommes). Ces cercles ont pour but d’aider à guérir les blessures du passé, de découvrir de nouvelles manières de travailler ensemble et d’apprendre à partager son histoire.

Gerald Staberock a une formation de juriste et est le Secrétaire Général de l’OMCT, qui combat la torture et l’impunité. Il était le troisième participant à la table ronde, offrant sa perspective sur la manière dont les ONG peuvent encourager la prévention de la torture et soutenir les victimes d’injustices et les organisations qui travaillent sur le terrain.

Chaque intervenant a offert une réponse légèrement différente à la question posée par la modératrice, ce qui a suscité un débat animé.

Après avoir partagé leur histoire personnelle et présenté leur action dans les grandes lignes, les intervenants ont expliqué de quelle manière leur travail complète celui d’autres acteurs dans la gestion des situations de violences passées.

Lapsley et Barampama concentrent leur action sur la guérison personnelle et l’affrontement du passé. Pour eux, la guérison d’une nation passe par la guérison des individus. Comme l’explique Lapsley « C’est important de se concentrer, non pas sur ce que nous pensons du passé, mais sur ce que nous ressentons. A la fin, le passé ne détruit pas les ennemis mais nous détruit. Nous devenons prisonniers de ce qui nous est arrivé. ». Pour Barampama, le premier pas vers la guérison et l‘affrontement du passé est d’accepter ce qui est advenu et de jouer un rôle actif dans le processus du pardon envers soi-même mais aussi envers le coupable : « Nous attendons souvent des autres qu’ils nous rendent notre liberté, alors qu’en réalité nous avons le pouvoir de la récupérer nous-même. » L’OMCT cherche principalement à renforcer la société civile, mais également à attirer l’attention de la communauté internationale sur les signes avant-coureurs d’un conflit potentiel.

La dernière question de la modératrice portait sur la possibilité et la manière de voir au-delà des catégories de « victime » et « oppresseur ».

Lapsley et Barampama ont tous les deux défendu l’idée que les étiquettes ne reflètent pas la réalité : « tous les êtres humains sont capable d’être des victimes et/ou des coupables. Dans beaucoup de cas, nous pouvons être les deux à la fois. Ceux qui furent des victimes peuvent devenir des coupables par désir de vengeance, et les coupables peuvent devenir victimes de leurs propres actions. » La frontière entre victimes et oppresseurs devient particulièrement ténue lors de conflits violents. Au Burundi et dans les Cercles de Paix, le mot « Unbuntu » est très souvent utilisé – il signifie que tu es moi et que je suis toi. Barampama a expliqué que si un individu est faible ou malade, tout le monde est malade. Il est donc important de prendre soin de chacun pour bâtir une communauté solide.

Juridiquement, les termes de victimes et d’oppresseurs sont des notions définies, et chacune est accompagnée de droits et de responsabilités. Une victime de tortures, qu’elle soit « bonne » ou « mauvaise », aura toujours le droit d’être protégée par la loi. Un « oppresseur » devra accepter sa responsabilité et toutes les conséquences de ses actes. Staberock a soutenu que pour guérir complétement les individus et arriver à une société harmonieuse, les gouvernements doivent jouer un rôle actif en faisant de la lumière sur ce qui s’est passé.
Staberock a également rejoint Barampama et Lapsley dans l’idée que la guérison à l’échelon individuel est cruciale.

Le débat s’est achevé avec des questions de l’audience portant sur l’importance de la réparation face à la vengeance, et sur l’importance de pardon. Les intervenants ont tous été d’accord pour affirmer que la réparation est, par bien des aspects, une solution plus viable que la vengeance, qui permet rarement de briser le cercle vicieux de victime et d’oppresseur.

Intervenants :

Michael Lapsley, Institut pour la Guérison des Mémoires (Institute for Healing Memories), invité par l’Association des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture (ACAT).

Daphrose Barampama, Créateurs de Paix, Initiatives et Changement (IofC) International.

Gerald Staberock, Organisation Mondiale Contre la Torture (OMCT).

Modératrice :

Julie Bernath, Directrice du département « Affronter le passé », Swisspeace.

Traduction: Manon Viallet

MADAME BARBARA HINTERMANN A ÉTÉ NOMMÉE SECRÉTAIRE GÉNÉRALE DE LA FONDATION CAUX-INITIATIVES ET CHANGEMENT

Barbara Hintermann

La fondation suisse  CAUX-Initiatives et Changement (CAUX-I&C), bien connue pour œuvrer en faveur de la réconciliation et de la paix, ainsi que pour ses rencontres internationales annuelles à Caux, annonce le recrutement de Mme Barbara Hintermann comme nouvelle secrétaire générale.

Barbara Hintermann apportera sa vaste expérience et connaissance internationale pour aider à développer plus avant les actions de la Fondation CAUX-I&C dans les domaines qui lui sont prioritaires, à savoir la promotion de la paix, le leadership éthique et une existence durable.

Mme Hintermann est née et a étudié les sciences économiques à Zurich. Après avoir passé deux ans sur un projet d'informatique pour une banque suisse, Barbara Hintermann décide de travailler dans le domaine social et prend un poste dans l'Association des Hôpitaux zurichois où elle mène un projet d'environnement et de ressources humaines; elle assure ensuite la responsabilité de la recherche de fonds pour l'UNICEF en Suisse. En 1995, elle rejoint  le Comité international de la Croix Rouge où elle assume différentes positions au Moyen-Orient et en Afrique. De 2002 à 2004 elle est directrice adjointe des opérations dans les Balkans. Puis elle retourne sur le terrain comme cheffe de délégation en Guinée Conakry et en Colombie. De 2008 à 2012, elle est directrice des opérations pour l'Amérique du nord et l'Europe, avant d'être nommée directrice adjointe des ressources humaines du CICR. En 2014, elle décide de chercher une autre sorte de défi et d'engagement, toujours au service des buts humanitaires qu'elle s'était fixés. Mme Hintermann est mariée et mère d'une fille de 11 ans.

Cornelio Sommaruga, Président d'honneur d'Initiatives et Changement International, déclare à son sujet: « Je suis très heureux de la décision de la Fondation CAUX-I&C d'avoir choisi Mme Barbara Hintermann comme secrétaire générale. Alors qu'elle était au CICR, elle a relevé bien des défis lors de situations de conflit. J'apprécie sa maturité et son ouverture, aussi bien que son engagement social de plusieurs années. Je lui adresse, ainsi qu'à la fondation CAUX-I&C, mes meilleurs vœux dans ce qui est une nouvelle étape pour les deux. »

« Nous sommes très contents que Mme Hintermann se joigne à nous comme nouvelle secrétaire générale » ajoute Antoine Jaulmes, président de la Fondation CAUX-I&C. « Dans un monde où le travail des organisations sans but lucratif devient de plus en plus complexe et exigeant, la Fondation CAUX-I&C est confrontée à des besoins de plus en plus pressants aussi bien qu'à des opportunités sans précédent de partenariats et de nouvelles initiatives. Nous avions besoin d'une personne qui comprenne non seulement le monde de la promotion de la paix,  mais aussi le monde du management et de la communication. »

« Après 20 ans passés dans le secteur de l'humanitaire avec le CICR, Je me réjouis d'explorer comment promouvoir le changement global par le changement des individus, » déclare Mme Hintermann. « CAUX-I&C a déjà œuvré de manière significative durant toutes ces années; d'avoir l'occasion d'ajouter d'autres réalisations à son unique héritage est captivant. Je me réjouis beaucoup de travailler avec une grande communauté de personnes et de groupes hautement engagés. »

Tendre la main à l'ennemi: Farai Maguwu du Centre pour la gouvernance des ressources naturelles au Zimbabwe

La nouvelle vidéo sur Farai Maguwu du Centre pour la gouvernance des ressources naturelles au Zimbabwe est maintenant disponible sur YouTube. En 2014, Maguwu a participé à la conférence "Gouvernance équitable" au centre de conférence international à Caux/Suisse.

"Amitiés pour la paix - Les initiatives de Caux": Emission radio par SRF Culture

(4 janvier 2015)

"Amitiés pour la paix - Les initiatives de Caux": Ecoutez un portrait très positive de Caux et des Rencontres d'hiver qui a été diffusé le 4 janvier 2015 sur la station de radio suisse-allemande SRF 2 Culture - Perspectives.

<< EMISSION RADIO (en allemand) >>

Nous vivons dans un monde qui change constamment, un monde dans lequel la force équivaut souvent à un instrument de pouvoir et à un moyen d'améliorer son image. Qu'est-ce, la force? Qu'est-ce, la faiblesse? Où et quand trouvons-nous de la force? Qu'est-ce qui nous rend meilleur et plus fort?

Plus de 100 personnes ont participé aux Rencontres d'hiver de Caux en Suisse. Ils étaient venus de partout en Europe - est et ouest -, de la Russie, de la Tunésie...et même du Mexique!

L'environnement de Caux et le début d'une nouvelle année s'unissaient pour offrir un milieu idéal qui permettait de découvrir de nouvelles sources de force, ceci dans un esprit de dialogue et de respect mutuel.

Le fait qu'il a commencé à neiger le deuxième jour de la conférence a renforcé le sentiment de se trouver dans une bulle, tout en haut de la montagne:

• Des enfants et des ados avec des langues maternelles variées qui jouent ensemble et qu s'amusent dans la neige.
• Des habitants de la Crimée d'opinions politiques diverses et des Ukrainiens qui se retrouvent pendant une soirée pour discuter et pour parler de la situation actuelle.
• Des gens, qui ne se connaissent pas mais qui parlent ouvertement de leurs expériences...et qui font de la musique ensemble, de la cuisine, qui servent des repas aux autres, se retrouvent sur scène pour une pièce de théâtre improvisé, qui jouent aux échecs et participent aux projets d'art (qui ont rythmé la semaine avec une exposition à la fin de la conférence) et qui se tombent dans les bras pour se souhaiter une bonne année 2015.

Aux sources de la force par le bien-être, des relations, une vocation dans la vie, la faiblesse ou par le changement - les lève-tôts de la conférence pouvaient déjà explorer les thèmes du jour avant le petit-déjeuner pendant un moment de silence et de la musique, au moment quand la nuit faisait ses au-revoirs et les montagnes commencaient à apparaître devant les grandes baies-vitrées de l'ancien Caux-Palace.

Après le petit-déjeuner, les participants se retrouvaient pour 30 minutes de reflection commune - la base pour les groupes de discussions quotidiens. Ici, les participants pouvaient parler ouvertement dans un cadre plus intimiste et sécurisé. Si les après-midis étaient libres (Alleeeeez! Tout le monde dehors dans la neige!!!!), le plénum du soir permettait d'approfondir le thème du jour.

Les groupes de discussion étaient des moments précieux pour partager des expérienes avec émotion, rire et - comme toujours quand des gens d'origines diverses se retrouvent - des défis à relever. Dans un groupe, la participante la plus jeune avait 2 mois, la plus âgée 96 ans...et elle a expliqué au groupe qu'elle avait le sentiment il serait bien de venir cette année, car attendre encore 2 ans jusqu'à la prochaine conférence lui semblait long! Dans un autre groupe, les participants parlaient 5 langues différentes et devaient ne pas seulement discuter des questions importantes de la vie, mais également cuisiner des repas pour toute la conférence. Leur petite pièce de théâtre dans le cadre de la soirée du 31 décembre a montré aux autres comment ils ont réussi à résoudre cette situation avec beaucoup d'humour.

Donc - où trouvons-nous nos sources de la force? Parfois, les réponses à cette question sont toutes simples. Claudine (96 ans) a donné le conseil suivant: "Quand tu marches, marche!". Et en reprenant la conclusion du dernier plénum de la conférence: "Peu importe où tu es et peu importe quel défi t'attend:

Commence là, où tu es! Utilise ce que tu as! Fais ce que tu peux!'"

Rapport: Ulrike Ott Chanu

Photos: Pierre Schneider, Damien Chanu, Pierrick Lechevalier

Le programme Caux Scholars (CSP) a pour objectif de soutenir 20 personnes de tous les continents dans leurs efforts à devenir des artisans de la paix dans leurs communéautés à travers d'une éducation expérimentale dans les domaines de la transformation des conflits et d'un leadership basé sur des principes.

Nous souhaitons également équpper et former les participants afin de leur donner des moyens pour pouvoir mieux résoudre des conflits dans leurs communéautés.

Les "Scholars" rencontreront des artisans de la paix expérimentés et partirons chez eux mieux préparés afin d'être plus éfficaces dans les conflits auxquels ils se trouvent confrontés.

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