Que faut-il pour être entrepreneur ou entrepreneuse ?
Semaine mondiale de l'entrepreneuriat 2020
07/12/2020
En novembre 2020, la Semaine mondiale de l'entrepreneuriat a organisé E-SPACE,, un événement hybride de trois jours qui proposait une série de master class et de conférences. Rainer Gude, co-directeur général d'Initiatives et Changement Suisse, a été invité à participer à la table ronde de clôture.
Celle-ci portait sur le thème suivant : « Comment devenir l’artisan du changement de demain ? ». Les trois intervenant-e-s – Ingeborg Albert, responsable de l'innovation chez Geneus, Didier Fischer, président du groupe sportif Servette, et Rainer Gude – ont discuté de la manière dont les entrepreneurs et entrepreneuses pouvaient concrétiser leurs idées et apporter un changement positif à la société.
Ingeborg Albert a rappelé les trois principaux risques auxquels est confronté tout entrepreneur ou toute entrepreneuse : une idée peut ne pas répondre aux besoins de la société ; elle peut ne pas fonctionner dans la réalité du marché ; enfin, son exécution peut être un échec. Ingeborg Albert a expliqué que, pour minimiser ces risques, il fallait les affronter un par un. Tout d'abord, clarifiez votre idée et demandez leur avis au plus grand nombre de personnes possible. Cela vous aidera à déterminer si elle répond à un besoin réel. C’est ensuite seulement que vous pourrez vous attaquer aux deux autres risques. À chaque étape, vous devez impérativement construire, mesurer et apprendre. « L'entrepreneuriat n'est pas l’apanage des personnes créatives et audacieuses, a-t-elle souligné. Plus vous essaierez, meilleur vous deviendrez. C'est un processus comme un autre. Vous devez le considérer comme un parcours de carrière, mais laissez-vous aussi guider par des expert-e-s ». Geneus soutient les entrepreneurs et entrepreneuses tout au long de ce processus.
« Dans le monde entier, les tiroirs sont remplis de bonnes idées, mais seuls les entrepreneurs et entrepreneuses les concrétisent », a rappelé Didier Fischer. D’après lui, l'esprit d'entreprise comporte trois éléments. Il y a d’abord la passion : ne vous engagez pas juste pour l'argent dans une voie si celle-ci ne vous intéresse pas du tout. Vous aurez besoin de cette passion pour soutenir tous les efforts que votre entreprise exigera de vous. Dans un deuxième temps, vous devez clarifier la valeur ajoutée de votre idée. Enfin, et c’est le troisième élément, vous devez être différent-e. À chaque étape, depuis l’élaboration du produit jusqu’à la structuration de votre organisation, demandez-vous comment vous pouvez vous différencier des autres.
Dans le monde entier, les tiroirs sont remplis de bonnes idées, mais seuls les entrepreneurs les concrétisent.
- Didier Fischer
Enfin, Rainer Gude a rappelé que si vous voulez que vos idées contribuent à améliorer le monde, vous devez d'abord être un acteur ou une actrice de changement pour vous-même. Commencez par vous poser six questions fondamentales : qui, quoi, où, quand, pourquoi et comment ? Qui êtes-vous ? Découvrez qui vous êtes par-delà de ce que vous faites, par-delà de ce que l’on dit de vous et par-delà de ce que vous possédez. Si vous ne faites pas ce travail préalable, rien de ce que vous ferez ne vous donnera jamais satisfaction. Trouver votre mission et vos valeurs vous aidera à déterminer ce que vous voulez changer dans le monde (« quoi ? »). Ne vous dites pas que ce moment-là (« quand ? ») viendra plus tard. Voyez chaque instant comme une nouvelle opportunité de recommencer, encore et encore. Continuez à vous demander pourquoi vous voulez faire ceci ou cela et restez ouvert, car vos idées continueront à évoluer au fil du temps. Enfin, comment faire ? En travaillant d’abord sur vous-même. Utilisez le silence et n’oubliez pas d’écouter votre propre voix intérieure, cet expert essentiel mais trop souvent ignoré.
Les intervenant-e-s ont reconnu que l'échec était une composante essentielle du cheminement de tout entrepreneur et entrepreneuse. « Nous avons, tous et toutes, peur d'échouer, mais plus vous essaierez et échouerez et plus vous apprendrez », a expliqué Ingeborg Albert. Elle a, toutefois, souligné qu’il importait de faire preuve de discernement et de définir à l'avance le montant maximal que l'on peut se permettre de perdre. Didier Fischer a ajouté que l'échec comme la réussite peuvent tous deux être dangereux, selon la façon dont on les appréhende. Même si vous réussissez, vous pouvez apprendre quelque chose pour la suite du projet. Les trois intervenant-e-s ont conclu en évoquant le rôle essentiel que joue la communication – en particulier vis-à-vis de ses employé-e-s – dans la réussite de toute entreprise.
Photos & vidéo: E-SPACE
Des outils pour survivre à une crise
Semaine mondiale de l'entrepreneuriat 2020
03/12/2020
Pendant la Semaine mondiale de l'entrepreneuriat en novembre 2020, Initiatives et Changement Suisse a participé à E-SPACE, un événement hybride de trois jours qui proposait une série de master class et de conférences. À cette occasion, Annika Hartmann, directrice générale du programme « Leadership éthique dans le business », a donné une master class intitulée « Survivre à une crise ».
Au cours de sa master class, Annika Hartmann a expliqué que les crises n’étaient pas seulement des moments difficiles, mais qu’elles constituaient aussi des périodes de changement et, donc, d’opportunités, Elle a présenté les outils et les stratégies que les entrepreneur-e-s peuvent mettre en œuvre pour se préparer à de telles situations.
Les entrepreneur-e-s sont là pour trouver des solutions, mais, pour y parvenir, ils doivent savoir faire preuve de résilience. Ceux qui ont développé cette capacité peuvent rebondir plus rapidement et plus sereinement que ceux qui ne l'ont pas fait. La bonne nouvelle, c’est que tout le monde peut renforcer sa capacité de résilience, mais, pour ce faire, « vous devez appliquer le principe du masque à oxygène et prendre soin de vous », a expliqué Annika Hartmann.
Elle a suggéré de prendre chaque jour du temps pour soi, au calme, afin de clarifier sa situation, son objectif, les valeurs guidant ses actions ainsi que la voie à suivre. Tenir un journal est un autre excellent moyen de se découvrir soi-même. Cependant, Annika Hartmann a averti les participant-e-s à la master class qu'il s'agissait d'un marathon, et non d'un sprint. Autrement dit, ces outils seront plus efficaces s'ils sont utilisés régulièrement et sur le long terme.
La résilience implique également des facteurs externes. Les liens sociaux, que ce soit au niveau personnel, professionnel ou communautaire, peuvent procurer un soutien essentiel. L'isolement est mauvais pour la santé et il est important de tendre la main aux autres.
Les participant-e-s à la master class ont également eu l'opportunité d'écouter trois jeunes originaires de pays en crise évoquer leurs propres stratégies d'adaptation. Antoine, du Liban, a raconté que lorsqu’il y a eu la révolution dans son pays en 2019, il avait trouvé utile de garder une distance saine par rapport aux nouvelles, de faire des temps calmes et de s'entourer de personnes avec lesquelles il avait des liens de solidarité. Toutefois, il n'était pas prêt à vivre la crise qui a suivi l'explosion de Beyrouth en août 2020. Ce qui l'a alors aidé, c'est de se joindre à d'autres pour nettoyer les rues, les églises et les maisons de la capitale. Grâce à cela, il a pu accepter ce qui s'était passé.
Sidra, de Syrie, a expliqué que la plupart des gens dans son pays vivaient en dessous du seuil de pauvreté, mais s’apitoyer sur son sort n'apporte rien. Ce qui lui a donné de la force, c’est de rédiger son journal intime, de se garder des moments de tranquillité et de tendre la main aux autres. Elle a trouvé d'autres jeunes qui, comme elles, voulaient changer les choses et, ensemble, ils ont mené des actions pour changer la perception du monde sur la Syrie et aider les personnes dans le besoin.
Enfin, Mark, de Biélorussie, a évoqué sa manière de manifester et d’exprimer sa solidarité pendant la période de troubles qui a suivi les élections dans son pays. « Quand vous le pouvez, aidez les autres, a-t-il dit, mais n'hésitez pas non plus à demander de l'aide lorsque vous en avez besoin ». Chacun peut trouver de la force et du soutien au sein de sa propre communauté.
Tout le monde pouvant mettre en œuvre de telles stratégies pour renforcer sa résilience, Annika Hartmann a conclu en disant aux participant-e-s de la master class qu'il leur appartenait désormais de créer leur propre boîte à outils pour survivre aux périodes de crise.
Photos & vidéo: E-SPACE
La consolidation de la paix environnementale doit définir notre époque
Semaine pour la paix de Genève 2020
03/12/2020
En 2020, la Semaine pour la paix de Genève avait pour thème : « Rétablir la confiance après une perturbation : comment remettre la coopération internationale sur pied ? ». Dans le cadre de cet événement qui, chaque année, vient ponctuer le calendrier international de consolidation de la paix, Initiatives et Changement et le Centre de politique de sécurité de Genève ont organisé, le 6 novembre dernier, une table ronde virtuelle sur la consolidation de la paix environnementale.
115 personnes ont participé à cette table ronde, qui a été modérée par Anna Brach, responsable de la sécurité humaine au Centre de politique de sécurité de Genève, et organisée par Alan Channer spécialiste de l'environnement et de la consolidation de la paix au sein du programme d’I&C International, « Initiatives pour la terre, la vie et la paix ». Alan Channer travaille également pour le Dialogue de Caux sur l'environnement et la sécurité et l'Académie d'été pour la terre, la sécurité et le climat.
La table ronde portait sur la dynamique de la consolidation de la paix environnementale à travers trois études de cas, l’objectif étant de pouvoir reproduire les solutions existantes et les appliquer ailleurs.
Alan Channer a ouvert la séance en expliquant que, puisque la crise environnementale menace in fine la sécurité de chacun, il est crucial d’y apporter une réponse globale et collective. Il a évoqué les relations étroites qui furent nouées entre la France et l'Allemagne au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, relations en partie favorisées par les conférences d’I&C à Caux en Suisse. « Outre une réconciliation entre les personnes, il fut alors décidé de coopérer pour gérer ensemble les ressources naturelles communes, a rappelé Alan Channer. À l’époque, l'intention du Premier ministre français Robert Schuman et d'autres hommes d'État était de renforcer la paix à long terme ».
« Nous pouvons envisager la construction de la paix environnementale de la même manière, a déclaré Alan Channer. Lorsque nous collaborons pour sauvegarder l'environnement naturel, dont nous sommes tous mutuellement dépendants, nous créons dans le même temps des liens pacifiques. La consolidation de la paix environnementale doit définir notre époque, faute de quoi ce sera la fin de l'histoire humaine ».
The session explored the dynamics of environmental peacebuilding through three case-studies with a view to replicating and scaling-up solutions.
Channer opened the panel by explaining that since the environmental crisis ultimately threatens eveyone’s security, it requires a global and collaborative response. He reflected on the strong relationship forged between France and Germany after the World War II, partly catalysed at IofC conferences in Caux, Switzerland. ‘As well as the reconciliation between individuals, there was a decision to collaborate on shared natural resources,’ Channer said. ‘The intention of French Prime Minister Robert Schuman and other statesmen of the time was to strengthen long-term peace.’
‘We can look at environmental peacebuilding in a similar way,’ Channer maintained. ‘When we strengthen collaboration to safeguard the natural environment, on which we are all mutually dependent, we also strengthen the bonds of peace. Environmental peacebuilding must come to define our era, or the human story will be over.’
Irene Ojuok, jusqu'à peu spécialiste technique nationale de l'environnement et du changement climatique au sein de World Vision Kenya, a montré comment la dégradation des terres rendait la survie difficile pour une grande partie de la population rurale de son pays. Les gens ont faim, a-t-elle expliqué, « et une personne qui a faim est dangereuse ».
Les luttes pour les territoires et les ressources ont un impact sur tout le monde, y compris sur les enfants qui grandissent dans la violence et risquent plus tard de la perpétuer. « Il n’a pas été facile de convaincre les gens de restaurer leurs terres, parce qu'il faut parfois des années avant de percevoir les bénéfices d’un tel travail. Or c’est aujourd’hui que les gens ont besoin de manger », a-t-elle raconté. C’est la raison pour laquelle il faut absolument commencer par changer les mentalités. « Vous devez reverdir votre cœur avant de reverdir votre environnement et vous devez être le changement que vous voulez voir dans ce monde ». Irene Ojuok a ensuite raconté que la régénération naturelle gérée par les agriculteurs (FMNR) avait permis aux communautés de rétablir leurs moyens de subsistance et d’avoir les outils pour gérer leurs terres de façon durable.
Dr Raj Upreti, président exécutif de l'Institut de recherche politique du Népal, a, quant à lui, expliqué à quel point la sécheresse, les pluies intermittentes, les inondations, les avalanches et les glissements de terrain posaient de sérieux risques pour la sécurité du peuple népalais et que tout cela avait contribué à l’augmentation du nombre de conflits dans le pays. Il a présenté sa stratégie qui vise à rétablir la sécurité humaine en faisant le lien entre compétences et sagesse locales, d’une part, et politiques publiques, d’autre part. L’objectif est de rendre les institutions locales plus efficaces et plus responsables. Il a attribué le succès de cette stratégie à son approche collaborative.
Enfin, Kelechi Eleanya, manager au sein d’EverGreening Network for Forest and Land Restoration (ENFORLAR) au Nigeria, a parlé de la communauté Akassa dans le delta du Niger, une région où l'extraction massive de pétrole a profondément endommagé l'environnement et remis en cause les moyens de subsistance des populations locales, ce qui a conduit à un conflit armé.
Kelechi Eleanya a présenté le « modèle Akassa » qui a été développé dans la région pour promouvoir la conservation locale et bâtir une paix durable. Il a notamment raconté qu’actuellement, ce modèle était dupliqué parce qu'il est très inclusif et qu’il implique une approche ascendante. Statoil/BP sont, d’ailleurs, impliqués dans le projet en guise de dédommagements à la communauté.
Ces études de cas, particulièrement inspirantes, montrent que, pour trouver des solutions durables aux problèmes écologiques, il est indispensable de mettre en place une coopération au niveau social. La reproduction et l’application de ces solutions dans un autre contexte dépendent de la coopération ; le travail de renforcement de la confiance pour sauvegarder notre avenir commun est donc plus urgent que jamais.
Découvrez le Dialogue de Caux sur l'environnement et la sécurité et l'Académie d'été sur la terre, la sécurité et le climat.
Rapport: Elodie Malbois & Alan Channer
Photo teaser: Leela Channer
Avoir le courage d'apporter de l'espoir
Harshani Bathwadana, Sri Lanka
11/11/2020
Originaire du Sri Lanka, Harshani Bathwadana raconte comment elle a trouvé le courage d'apporter de l'espoir à des milliers de jeunes filles en contribuant à leur éducation.
Mon histoire est celle d'une transformation personnelle : alors que je n’avais aucun espoir, j’apporte désormais de l’espoir aux autres.
J'appartiens à une génération qui est née au cours d’un conflit armé. Même si nous n'avons pas été touché-e-s directement, nous vivions au jour le jour : si aujourd'hui se passait bien, alors nous pourrions songer à demain. Avec un père enseignant, on nous a appris à croire que l'éducation était la seule manière de nous en sortir, si bien que je ne pensais qu’à mes études. Mais, en tant qu'aînée de la famille, j'ai dû assumer un certain nombre de responsabilités.
Mon adolescence a été difficile parce que j’ai perdu l’un de mes parents, si bien que j’ai dû prendre en charge encore plus de responsabilités au sein de ma famille. J’ai eu du mal à concilier ce nouveau rôle avec mes études et je me suis souvent sentie perdue. Pendant longtemps, j’étais comme engourdie. Je ne savais pas exactement comment je me sentais et je cachais mes sentiments à mes proches. J’avais plusieurs visages, un pour répondre aux attentes de ma famille, un autre pour mes ami-e-s et un autre pour la société. Avoir de bonnes notes était toujours un moment agréable, car tout le monde célébrait mes résultats scolaires et mes sentiments, qui étaient déjà profondément enfouis, passaient peu à peu à l’arrière-plan.
Le temps passa et me voilà, avec mon master et un poste de cadre décroché à 25 ans. Ai-je prévu un tel avenir ? Est-ce que même je l’espérais ? J'essaie encore de comprendre ce que le mot « espoir » veut dire.
L’opportunité de participer au Programme de Caux pour la paix et le leadership (CPLP) s'est présentée de manière inattendue. Un ami, qui me voyait me perdre chaque jour un peu plus, m'a encouragée à postuler, m’assurant qu’à Caux, il y avait un espace sûr où chacun pouvait se retrouver. « Il y a quelque chose pour tout le monde là-bas », m’a-t-il promis. Et il avait raison : le CPLP a fait de moi la personne que je suis aujourd'hui. J’y ai trouvé l'espace dont j'avais besoin pour être qui je suis. J’y ai rencontré les personnes qui m'entourent aujourd'hui. Mais, surtout, j’y ai appris à m'aimer et à me connaître. Cette expérience a littéralement transformé mon existence. Je ne savais pas ; désormais, je sais. Je ne ressentais rien ; désormais, j’éprouve des sentiments. Je n’espérais rien ; désormais, j’ai de l’espoir.
Lors d'une expérience professionnelle en Afghanistan, j'ai rencontré une jeune fille d’environ 14 ans et dont la famille avait été terriblement affectée par la guerre. À la fin de notre conversation, elle m'a dit : « Vous voir ici me fait me sentir en sécurité ; cela me montre que je ne suis pas seule. Il y a un monde là-bas qui prend soin de moi ». De mon point de vue, je n'avais rien fait de spécial. J'étais là parce que c'était mon « travail », mais elle a vu la personne au-delà de l'employée qui lui parlait. Ce qu’elle m’a dit m'a beaucoup fait réfléchir et cela a transformé mon approche de la vie. Son expérience de survie et les besoins qui étaient les siens m'ont ébranlée et m'ont montré à quel point j'étais privilégiée. Cette jeune fille de 14 ans m'a poussée à poursuivre ce qui me semblait important pour réaliser le but de mon existence. Comment pouvais-je tirer parti de toutes mes relations et de toutes mes opportunités pour changer la vie d’autrui ? Que faire pour faire la différence ?
Changez une vie et cela en changera des milliers.
De retour au Sri Lanka, j'ai cherché à m'engager dans des activités susceptibles de changer la vie des gens. Je suis tombée sur Room to Read, une ONG internationale qui travaille dans le secteur de l'alphabétisation et de l'éducation et qui apporte aux jeunes filles le soutien dont elles ont grand besoin pour continuer à aller à l'école et réaliser leur potentiel en tant qu'êtres humains.
Lorsque des parents vous disent que leur fille est la première de la famille à terminer ses études secondaires ou à aller à l'université, il est difficile de retenir ses larmes. La vie ne consiste pas à cocher des cases qui vous rendent acceptable aux yeux des gens qui vous entourent. Il s'agit de savoir ce que votre cœur vous dit et de le suivre partout où il vous emmène.
Il faut avoir du courage pour apporter de l'espoir aux gens et à soi-même. Vous ne pouvez trouver ce courage en vous-même que si vous êtes motivé-e. Cette jeune Afghane m'a profondément ébranlée et m'a donné le courage de demander de l'aide, des conseils et du soutien. J'ai pu ouvrir mon cœur en sachant que personne ne me jugerait. Grâce à la voix de cette jeune fille, je peux désormais apporter de l'espoir à des milliers de jeunes filles.
Soyez cette fille pour quelqu'un ! Changez une vie et cela en changera des milliers.
Si vous souhaitez participer à la conversation de suivi en ligne qui aura lieu le samedi 21 novembre 2020 à 14h00 CET (13:00 GMT) avec les alumni du Programme de Caux pour la paix et le leadership et savoir plus sur Harshani et son histoire, vous pouvez vous inscrire en cliquant sur ce lien.
Après votre inscriptions, vous recevrez un email avec toutes les informations nécessaires afin de pouvoir participer aux CPLP Talks. Vous trouverez les conditions générales ici.
Journées suisses du digital 2020 : Mettez à jour vos compétences personnelles 2.0
10/11/2020
Le 3 novembre 2020, Initiatives et Changement Suisse a organisé un atelier en ligne d'une heure sur le thème des compétences numériques non spécialisées.
La numérisation n’est pas un phénomène nouveau, mais avec la pandémie de COVID-19 le temps que nous passons devant des écrans s’est décuplé. L'utilisation des services de messagerie et des médias sociaux a augmenté de 45 % à travers le monde. Pour nous adapter, nous avons dû développer de nouvelles compétences et apprendre à utiliser les nouvelles technologies. Mais qu’en est-il de nos compétences personnelles ?
Les compétences personnelles sont des compétences non techniques liées à notre manière d’être. Le contrôle de nos émotions, la pensée critique, l'empathie et la communication respectueuse sont autant de compétences mises en valeur dans notre environnement de travail. Comme nous passons de plus en plus de temps en ligne, il est important que ces compétences ne perdent pas de leur importance. Lors de cet atelier, lesparticipant-e-s ont été invité-e-s à réfléchir sur la relation entre leurs valeurs personnelles et leur utilisation des technologies.
Quarante-quatre personnes venues du monde entier ont participé à cet atelier. Après avoir fait la connaissance des autres participant-e-s dans de petites salles virtuelles et après une brève introduction d'Annika Hartmann de Meuron, chargée de programme Leadership éthique dans le business, nous avons été invités à prendre conscience de nos habitudes numériques en répondant à un sondage. Ce sondage comportait des questions telles que « Passez-vous plus de temps avec des personnes en ligne qu'avec des personnes réelles ? Vérifiez-vous régulièrement votre téléphone de peur de louper quelque chose ? »
La session était animée par Rainer Gude, co-directeur général d'I&C Suisse, qui nous a lu une nouvelle dans laquelle James Bond se retrouvait en quarantaine, passant beaucoup de temps devant ses écrans et se demandant s'il en tirait le meilleur parti. Après avoir réfléchi chacun-e aux valeurs les plus importantes à nos yeux, , nous avons réfléchi en silence à la question de savoir si nos habitudes en ligne étaient conformes à ces valeurs. Nous avons ensuite partagé nos réflexions avec les autres participant-e-s dans des salles de discussion.
Des personnes de tous âges et du monde entier ont pu partager leurs habitudes numériques. Nous espérons que cet atelier aura fait naître chez certain-e-s la volonté de developer ses compétences personnelles appliquées au numérique.
Savoir plus sur Leadership éthique dans le business
Image valeurs: Mentimeter
Ecouter courageusement: surmonter notre propre inconfort
Semaine de la paix de Genève 2020
09/11/2020
Le 5 novembre dernier, Initiatives et Changement Suisse a animé dans le cadre de l’édition 2020 de la Semaine de la paix de Genève un atelier en ligne sur le thème de l'écoute.
L'écoute est à la fois un exercice difficile et un outil puissant dont les effets sur la personne qui la pratique ne sont pas négligeables. La plupart des ateliers sur l'écoute mettent l’accentt sur la manière dont nous pouvons devenir plus présents dans notre écoute de l'autre. Mais il est également important de savoir s’écouter soi-même, car recueillir des histoires difficiles peut générer du stress, de l'anxiété et mener jusqu’au burn-out. Les femmes et hommes artisans de paix se trouvent souvent du côté de l'écoute. C’est pour cette raison que cet atelier a mis l'accent sur la personne qui écoute plutôt que sur celle qui parle, et apporte des conseils sur la manière de prendre soin de soi-même tout en écoutant des histoires parfois douloureuses.
Environ 80 personnes ont participé à cet atelier. Après une courte présentation de l’engagement d'Initiatives et Changement par l'animatrice, Diana Damsa, directrice operationnelle de Des outils pour les acteurs et actrices du changement les deux formateurs, Neil Oliver et Agnes Otzelberger, sont entrés dans le vif du sujet. Être courageux dans l’écoute ne signifie pas « être prêt à tout» , a déclaré Neil Oliver. Il s'agit plutôt de s'écouter soi-même et de connaître ses limites. L'écoute peut nous toucher profondément, mais dans le secteur social ou de humanitaire, rares sont les personnes profitant du soutien dont elles ont besoin pour éviter le burn-out.
Agnes Otzelberger nous a guidés le temps d’un exercice de réflexion nous amenant à explorer ce que c'est que d'être à l'écoute. Elle nous a demandé de nous remémorer un moment où nous avons appris une nouvelle difficile et de nous rappeler les idées qui nous ont traversé l’esprit ainsi que les émotions et les sensations corporelles que nous avons alors ressenties. Nous avons ensuite été invités à partager notre histoire en binôme et à discuter de l'impact que l'écoute d'une histoire difficile pouvait avoir sur notre esprit, notre cœur et notre corps.
Neil et Agnes ont ensuite orienté la discussion sur la façon dont nous écoutons, en étant ouvert et présent avant de partager avec les participant-es quelques conseils sur la façon de développer l'empathie tout en faisant face à la souffrance des autres. Agnes a insisté sur le rôle important de notre propre corps, d’une respiration lente et profonde ou même simplement d’un geste aussi simple que de pencher sa tête d’un côté puis de l’autre..
Un participant a déclaré : « Cet atelier m'a montré que les autres personnes ressentent exactement les mêmes choses que moi lorsqu'elles sont confrontées à des histoires difficiles. Je me suis reconnu dans leurs témoignages et j’ai compris l’importance de prendre soin de moi pour éviter de me sentir trop vulnérable et blessé par ce que je peux entendre ».
Un autre participant a ajouté : « J'ai adoré l'interactivité de cet atelier, l'ambiance et l'atmosphère générales, grande source de réconfort et d’inspiration. J'ai beaucoup appris.»
L'équipe organisatrice espère proposer d’autres ateliers pour soutenir les femmes et hommes artisans de la paix qui trop souvent font l’expérience d’une détresse et d’une grande fatigue émotionnelle dues à une grande empathie et compassion lors de l’écoute.
Cet atelier m'a montré que les autres personnes ressentent exactement les mêmes choses que moi lorsqu'elles sont confrontées à des histoires difficiles. Je me suis reconnu dans leurs témoignages. - Participant
Découvrir la conférence Des outils pour les acteurs et actrices du changement
Libérer les filles pour qu'elles puissent étudier
Redempta Muibu, Kenya
09/11/2020
Originaire de Nakuru au Kenya, Redempta Muibu raconte comment sa participation en 2015 au programme de Caux pour la paix et le leadership l'a incitée à lancer le projet « Free the Girl Initiative ». L’objectif : donner des serviettes hygiéniques à des jeunes filles qui, sinon, ne pourraient pas aller à l'école.
Il y a un acte de compassion qui continue à avoir une influence immense sur mon existence.
Mon but, c’est d’aider les jeunes filles vulnérables et défavorisées, qui ne peuvent pas aller à l'école parce qu’elles n’ont pas de serviettes hygiéniques. Grâce à ma propre expérience, je sais les défis auxquels elles doivent faire face.
J'ai perdu mon père quand j'étais une toute jeune adolescente. Ma mère était l'unique soutien d'une famille de sept enfants et elle n'avait aucune source réelle de revenus. C’est pendant cette période que j'ai été confrontée aux difficultés posées par les menstruations. Mon estime de moi-même en a pris un coup, mais également ma présence à l’école et mes performances scolaires. Mais j'ai eu de la chance : la directrice de mon école primaire a compris ma situation et, chaque mois, elle m'a aidée en me donnant gratuitement des serviettes hygiéniques.
Sa gentillesse et son soutien m’ont permis de retrouver confiance en moi et de terminer avec succès mes études primaires et secondaires. Jamais plus, je n’ai été handicapée par mes règles.
En 2015, j'ai eu l’opportunité de participer au Programme de Caux pour la paix et le leadership (CPLP). En me préparant pour ce voyage, je me demandais comment j'allais interagir avec des personnes que je ne connaissais pas et qui venaient de différents pays. Comment pourrais-je m'intégrer ? J'avais beaucoup de « comment » en tête.
Dès mon arrivée à Caux, je me suis sentie accueillie et embrassée comme dans une famille. Les participant-e-s partageaient ouvertement leurs histoires et leurs expériences, racontant l’influence considérable que le programme avait eue sur leurs propres projets. Cette première expérience à Caux - j'ai eu la chance de pouvoir la partager avec ma fille, Daisy - fut un moment charnière de notre relation, qui a laissé une marque indélébile sur nos vies à toutes les deux. Mon expérience à Caux contribua à raviver mon profond désir d'aider celles qui, dans ma communauté, sont moins privilégiées. C'est la raison pour laquelle je partage avec fierté et confiance mon histoire et mon parcours sur cette plateforme.
Après mon séjour à Caux, et avec l'aide d'une assistante sociale, nous avons identifié 22 jeunes filles défavorisées au sein de notre communauté et nous avons commencé à leur donner, chaque mois, des serviettes hygiéniques. Rapidement et alors que la nouvelle se répandait et que les besoins augmentaient, j'ai réalisé que je ne pouvais plus être seule pour offrir ce service. J'ai alors réuni un groupe de huit amies qui ont toutes accepté de me suivre. C’est ainsi qu’est né le projet « Free the Girl Initiative ».
Désormais, nous fournissons chaque mois des serviettes hygiéniques gratuites à 50 jeunes filles défavorisées des écoles locales. Nous y parvenons grâce à des contributions mensuelles, à des repas-partage et au marché des agriculteurs. Nous invitons des ami-e-s à nos réunions et les encourageons à soutenir cette initiative louable.
À force de fournir ce service, j'ai fini par comprendre que la gestion de l'hygiène, le manque de valeurs personnelles et de confiance en soi étaient des obstacles à la pleine réalisation des petites filles. Voilà pourquoi, aujourd’hui, nous leur offrons en plus des soins pastoraux holistiques lors d’ateliers que nous organisons sur le développement émotionnel et spirituel ainsi que sur la confiance en soi.
Le programme a eu un impact considérable non seulement sur les filles, mais aussi sur leur communauté. Leurs visages rayonnants sont source de joie pour toute la communauté. Ces filles peuvent aller à l’école sans interruption, ont de meilleures notes et une confiance retrouvée. Les filles sont devenues des modèles pour leurs pairs.
Je suis très heureuse de les voir poursuivre leurs études pour atteindre leurs objectifs scolaires et devenir des femmes leaders efficaces tant au sein de la communauté locale que de la communauté mondiale. Cela me donne envie d’aider toutes les filles défavorisées du Kenya, afin de m'assurer qu'aucune fille ne soit obligée d’être absente de l'école par manque de serviettes hygiéniques.
Il y a un acte de compassion qui continue à avoir une influence immense sur mon existence. - Redempta Muibu
Si vous souhaitez participer à la conversation de suivi en ligne qui aura lieu le samedi 21 novembre 2020 à 14h00 CET (13:00 GMT) avec les alumni du Programme de Caux pour la paix et le leadership et savoir plus sur Redempta et son histoire, vous pouvez vous inscrire en cliquant sur ce lien.
Après votre inscriptions, vous recevrez un email avec toutes les informations nécessaires afin de pouvoir participer aux CPLP Talks. Vous trouverez les conditions générales ici.
Du langage de l'eau au langage du cœur
26/10/2020
Le programme Initiatves pour la terre, la vie et la paix (ILLP d'I&C vise à mieux comprendre la corrélation entre dégradation des terres et sécurité humaine durable. En 2020, ce programme a permis la création de Water Warriors, une collaboration entre expert-e-s et militant-e-s en Inde, en Suède et au Kenya dans le but de partager des solutions de gestion de l'eau dans le monde entier. Sunita Raut, cheffe de projet international de Four Rooms of Change, et Alan Channer d'ILLP décrivent comment comment le premier programme de formation permet à une communauté kenyane d’avoir accès à l’eau potable tout au long de l'année.
Habaswein est une ville située dans le comté de Wajir au nord-est du Kenya. La région est aride et ses habitants sont pauvres. Il y a très peu d'eau pour y faire pousser quoi que ce soit. Mukhtar Ogle est originaire de la région. Il est également conseiller principal auprès du président kényan.
Loin de là, en Inde, l'organisation Tarun Bharat Sangh (TBS), qui est dirigée par le Dr Rajendra Singh, travaille depuis des décennies à la restauration des bassins versants du Rajasthan. Connu comme « le maître des eaux indiennes », Rajendra Singh a contribué à apporter de l'eau à des milliers de villages. Les climats du Rajastan et du Habaswein sont similaires et ce qui a fonctionné ici pourrait fonctionner là-bas.
En août 2019, Rajendra Singh et Sunita Raut de Four Rooms of Change rencontrèrent en Suède Rishabh Khanna et Hassan Mohmud d’'Initiatves pour la terre, la vie et la paix (ILLP)* (un programme mené par I&C International). Un profond désir d'ouvrir l’accès à l'eau aux terres arides de la Corne de l'Afrique les réunit. Ils ne savaient pas comment faire pour parvenir à leurs fins, mais ils étaient plein d’espoir et, surtout, ils étaient très déterminés.
En février 2020, Mukhtar Ogle prononça un discours sur l'environnement et la sécurité au Asia Plateau, le centre de conférences d'I&C en Inde. À cette occasion, il se rendit chez Grampari, une ONG de développement rural inspirée par I&C et qui a été pionnier en matière de gestion des bassins versants. Mukhtar Ogle entendit également parler de Rajendra Singh. « Apportez vos méthodes au Kenya, lui dit Ogle, et nous transformerons la région. »
Rishabh Khanna, Sunita Raut et Hassan Mohmud étaient prêts à aller jusqu’à Habaswein pour transmettre les méthodes de Rajendra Singh en matière de restauration des terres et afin de faire revenir la vie dans la région. Mais alors que la Covid-19 se répandait dans le monde, il était de moins en moins probable qu’ils pourraient se rendre dans une ville isolée du nord-est kényan.
Khanna et Raut créèrent alors un groupe Whatsapp afin de réunir R. Singh et M. Ogle. Après quelques réunions, il fut décidé de mettre au point un module de formation en ligne et en anglais, basé sur la formation virtuelle en hindi de TBS. Khanna et Raut consacrèrent tout leur temps libre à ce projet. C’est ainsi que débuta la formation Water Warriors.
Dans l’intervalle, Mukhtar Ogle présenta le projet aux représentants de la communauté d’Habaswein. Il nomma Abdi Ahmed comme porte-parole et expliqua qu'ils recevraient une formation interactive organisée via Internet depuis la Suède.
En août 2020, la première session de la formation Water Warriors fut dispensée à la communauté somalophone d’Habaswein par trois formateurs assis sur un canapé à Stockholm. Ils furent régulièrement rejoints par Mukhtar Ogle depuis les bureaux exécutifs du président kényan à Nairobi.
Les trois premiers jours du programme furent consacrés à l’enseignement des principes de base de la gestion des bassins versants. Les formateurs abordèrent également certains aspects des sciences géologiques, hydrologiques et agricoles ainsi que les techniques de renforcement communautaire. Pendant une demi-journée, ils organisèrent un laboratoire de l'eau afin d’examiner ensemble des vidéos et des photos des parcelles de légumes situées près de la rivière intermittente d’Habaswein. Ils purent comparer ce qu'ils voyaient avec les cartes Google Earth du terrain et firent un exercice virtuel de cartographie communautaire du bassin versant.
Rishabh Khanna et Sunita Raut animèrent également un module sur la manière de libérer les blocages intérieurs et d'exploiter le flux de la vie, à la fois en soi et en lien avec les autres. Le renforcement de la confiance et l’approfondissement de la collaboration au sein de la communauté en général est en effet un élément essentiel du programme.
Ce fut peut-être l'une des premières interventions de ce type à impliquer à la fois la tête et le cœur et à dépasser les frontières géographiques et linguistiques. La technologie a donné un sens nouveau aux « visites sur le terrain ».
L’objectif des Water Warriors est qu'avant les prochaines pluies, la communauté d’Habaswein construise des barrages de retenue et des johads (bassins de percolation) afin de retenir les eaux de pluie et commencer à recharger les nappes aquifères. Les animateurs du programme accompagneront la communauté via Internet pendant toute la durée du projet.
La communauté d'Habaswein est enthousiaste à l'idée de voir des personnes du monde entier se rendre chez elle en temps réel. En écoutant Hassan Mohmud parler en somali avec des villageois-es habitant à la frontière entre le Kenya et la Somalie, alors même qu'il était assis sur un canapé en Suède en compagnie d’Indiens, nous avons compris que l'eau reliait les gens d'une manière que les esprits ne pouvaient pas comprendre. Ceci dit, à quoi d'autre pouvions-nous nous attendre ? Après tout, chacun-e d'entre nous est composé-e à 70 % d'eau !
Maintenant, l’enjeu est de trouver des partenaires et des ressources afin de pouvoir dispenser les trois modules de la formation (Water Warriors Training) et proposer pendant une demi-journée le laboratoire de l’eau (Water Action Lab) à un nombre croissant de communautés qui rêvent, elles aussi, d’avoir de l'eau toute l'année.
*Initiatives pour la terre, la vie et la paix organise le Dialogue de Caux sur l'environnement et la sécurité (CDES) et co-organise, en partenariat avec le Centre de politique de sécurité de Genève, une Académie d'été sur la terre, la sécurité et le climat. Mukhtar Ogle a fait partie du corps professoral de l'Académie d'été et a été l'un des principaux intervenante-e-s du CDES en 2019.
Pour plus d'informations, veuillez contacter:
- Rishabh Khanna – rishabh.khanna@iofc.org
- Sunita Raut – sunita.raut@fourrooms.com
Photo en haut montrant : Dr Rajendra Singh (au centre) avec les animateurs et animatrices des Water Warriors en Suède.
Photos: Water Warriors