En tant que membre de l’association internationale Initiatives et Changement (I&C), et ayant des activités croissantes en Suisse, nous avons saisi l’opportunité du rafraîchissement de l’identité visuelle globale d’I&C pour changer notre nom, « la Fondation CAUX-Initiatives et Changement », en « Initiatives et Changement Suisse ».

C’est la première phrase que María Paula García Romero a entendue lorsqu’elle est venue pour la première fois à Caux, en Suisse, en 2016. Elle allait participer au Programme des Caux Interns, renommé depuis Programme de Caux pour la paix et le leadership. Sa vie a profondément changé depuis : elle est retournée dans son pays natal, la Colombie, avec une compréhension plus profonde d’elle-même et de son environnement, et a décidé de jouer un rôle actif en tant qu’actrice du changement.

Rendre le changement possible

María Paula était déjà consciente de l’exclusion structurelle du peuple Wayuu, la plus grande communauté indigène de Colombie, dans la région de La Guajira. Elle avait visité la région auparavant et avait découvert une autre Colombie, une Colombie diamétralement opposée à la réalité à laquelle elle était habituée à Bogota, la capitale du pays. Cependant, c’est lors de son retour de Caux qu’elle a réalisé qu’elle pouvait elle-même faire quelque chose pour lutter contre l’extrême pauvreté et la marginalisation auxquelles ces personnes avaient été soumises.

Elle a commencé par créer une bibliothèque au cœur de La Guajira, en étroite collaboration avec les communautés indigènes. « On peut seulement créer le changement en créant avec les autres », a-t-elle expliqué. C’est une des leçons apprises lors de son expérience à Caux, qu’elle a ensuite mise en pratique. L’idée de la bibliothèque n’était pas venue d’elle-même, mais de ses discussions avec les autorités locales concernant leurs besoins les plus urgents. Le manque d’accès à l’éducation et l’analphabétisme étaient deux des plus gros problèmes affectant les peuples indigènes, lui ont expliqué les membres de la communauté et, ensemble, ils ont décidé de passer à l’action.

Un an après les plans initiaux, tout était prêt : la « Biblioteca Suuralairua » était enfin une réalité, offrant accès à des livres et à d’autres outils d’apprentissage à plus de 200 enfants Wayuu et ce, dans un espace géré par la communauté. Au niveau local, des enseignants et enseignantes viennent régulièrement à la bibliothèque pour en contrôler le bon fonctionnement et évaluer son impact, a expliqué María Paula.

Suuralairua = Racines

Suuralairua signifie « racines » en Wayuunaiki, la langue native de cette communauté indigène. Le logo de la bibliothèque représente un oiseau qui tient un livre ouvert. « Un livre ouvert de notre part pour tous et toutes, et vice-versa », est la façon dont María Paula décrit la représentation de l’effort de collaboration qui a rendu possible cette entreprise.

Elle a réussi à obtenir le soutien de sa famille et de ses amis pour concrétiser le projet de la bibliothèque et, grâce à son sens de l’initiative, elle a également reçu des dons d’outils éducationnels de la part de librairies et de maisons d’édition. Elle a même réussi à convaincre une société de transport d’offrir une livraison gratuite à la communauté, située à environ 900 kilomètres de Bogota. La livraison aurait coûté autour de 2 000 dollars américains, une somme difficile à couvrir pour un projet à but non lucratif géré par des bénévoles.

« Si vous voulez que votre communauté change, vous devez d’abord changer vous-même et croire vraiment que vous pouvez devenir un agent du changement ». María Paula a décrit ce point comme une des leçons apprises lors de son expérience à Caux.

Selon elle, la dimension interculturelle du Programme des Caux Interns était également un des principaux avantages. Découvrir diverses visions du monde, diverses cultures et croyances, et même partager une chambre avec une personne venant d’un autre coin du monde, comme c’était le cas à Caux, lui a permis de grandir d’un point de vue personnel, a expliqué María Paula. Cela l’a également guidée dans son approche vis-à-vis des communautés indigènes colombiennes, du point de vue de leur perspective et de leurs pratiques culturelles, des facteurs souvent ignorés ou non respectés dans le reste du pays.

Vidéo: Biblioteca Suuralairua - Comunidad Wayuú

De Txema Perez, co-fondateur de la 2theatre International Company et de la London Physical Theatre School

Lorsque nous avons été invités à nous produire lors de la conférence Pour relancer une Europe inachevée au Caux Forum 2017, nous ne pouvions pas imaginer l’expérience cathartique que cela allait être. Afin de mieux expliquer la profondeur de notre expérience au Caux Forum, il est nécessaire de vous donner quelques informations sur notre compagnie.

2theatre est une compagnie récompensée basée à Londres, que nous avons formée en 2011 après avoir obtenu notre diplôme à la London International School of Performing Arts (LISPA). Nous produisons des spectacles à multiples facettes, allant du théâtre physique aux spectacles de clown et de marionnettes, qui repoussent les limites et effacent les frontières. Abordant les thèmes humains communs sous-jacents dans toutes les différences culturelles, notre but est de créer un théâtre qui touche des individus dans le monde entier. Nous avons également fondé la London Physical Theatre School comme branche pédagogique de notre compagnie. Nous organisons des ateliers dans différents pays afin de créer une plateforme internationale pouvant mettre en relation différents artistes à travers un langage commun.

Depuis le début, nous avons réussi à survivre d’un point de vue professionnel. Nous avons gardé le thème de l’humanité dans nos spectacles, mais nous nous sommes rendus compte qu’il était facile d’oublier nos origines alors que nous mettions toute notre énergie dans la création de notre prochaine production. Nous avons vite réalisé que dans le monde du théâtre, les valeurs humanitaires ne présentent parfois aucun intérêt, ni pour les producteurs, ni pour le public. Par chance, notre niveau de technique et de précision, ainsi que nos partenariats avec d’autres compagnies telles que le Cirque du Soleil, nous ont aidés à traverser les années de vaches maigres.

Nous sommes arrivés à Caux le 16 juillet dans ce contexte. Nous avons été immédiatement frappés par la beauté et l’histoire du Caux Palace. Caux incarne l’esprit de la réconciliation d’après-guerre entre les pays européens. A l’entrée, des personnes originaires de nombreux pays différents étaient toutes accueillies les bras ouverts et avec un sourire. J’ai vite compris que cette gentillesse authentique était vitale pour entamer un dialogue avec un inconnu.

Notre chambre avait une vue magnifique sur le lac et les montagnes. Cette grande beauté nous a aidés à nous connecter à notre spiritualité. Le lendemain matin, après un savoureux petit-déjeuner buffet, nous étions prêts à nous mettre au travail. Nous avons assisté aux séances plénières de la conférence Pour relancer une Europe inachevée et nous avons dirigé un atelier sur notre approche, destiné aux participants. Nous avons créé de courtes pièces sur le thème de chaque plénière et nous avons exploré les limites entre la politique, les questions humanitaires et l’art.

Nous avons choisi la « plateforme » pour l’atelier. Dans l’approche de la plateforme, un groupe d’acteurs racontent une histoire épique dans un espace réduit. Cette méthode permet de bien comprendre comment créer une pièce dramatique combinée à des techniques de récit d’histoires. Le travail se fait dans un environnement sans hiérarchie, et la cohésion entre les membres du groupe est donc une priorité pour avancer dans le processus créatif.

Les participants qui ont pris part à notre atelier, ainsi qu’aux autres activités de la conférence, étaient tous d’humeur légère et généreux. Cela peut paraître un cliché mais cela n’est pas très normal de trouver autant d’âmes généreuses et merveilleuses réunies sous le même toit !

Nous sommes très heureux d’avoir eu l’opportunité de nous remettre en phase avec notre motivation première, et les raisons pour lesquelles nous sommes devenus des artistes. Caux est une expérience à ne pas manquer si vous militez pour la paix, si la spiritualité vous intéresse, ou tout simplement si vous vous souciez du bien des autres.

------------------------

Txema Perez et Lana Biba, fondateurs des compagnies 2theatre et London Physical Theatre School, offriront un cours de formation complet sur « La pleine conscience à travers le jeu » lors de la conférence Pour relancer une Europe inachevée 2018, dans une approche destinée à promouvoir la cohésion sociale en Europe. Ce cours comprendra du théâtre de plateforme, des techniques de mime, la création de personnages et l’exploration vocale.

L'événément du Caux Forum 2018 "Leadership éthique dans le business" recherche une coordinatrice / un coordinateur pour la communication et la sensibilisation (stage) ainsi que des bénévoles en ligne pour la Recherche et le sensibilisation.

• Coordinatrice / Coordinateur Communication et sensibilisation (stage)
• Bénévoles en ligne Recherche et sensibilisation

Le roi Michel de Roumanie est mort le 5 décembre, à l’âge de 96 ans. Après avoir passé une bonne partie de sa vie en exil, la plupart du temps en Suisse, il a eu droit à des obsèques nationales auxquelles ont assisté plusieurs représentants des familles royales de toute l’Europe, notamment le roi de Suède, l’ancien roi d’Espagne, Juan Carlos, et le prince Charles.

On se souvient du roi Michel notamment pour son coup d’État du mois d’août 1944, suite auquel la Roumanie déclara la guerre à l’Allemagne nazie et sa loyauté aux Alliés lors de la Seconde Guerre mondiale. Selon certains historiens contemporains, la destitution du dictateur fasciste Atonescu permit de réduire la durée de la guerre de trois à six mois. À la fin de la guerre, le roi fut décoré par l’Union soviétique et par les États-Unis, avant d’être forcé à abdiquer par les communistes. Sa mère, la reine Hélène, est honorée à Yad Vashem, le mémorial aux victimes de l’Holocauste situé à Jérusalem, comme  « Juste parmi les Nations » pour avoir sauvé des Juifs pendant la guerre.

La Roumanie a souvent été un cas particulier dans la famille des nations. Aujourd’hui, c’est une république, mais une république qui a reconnu le roi Michel comme ancien chef d’État et qui lui a donné une pension. D’anciennes propriétés royales ont été restituées à la famille. En 2011, à l’occasion de son 90^ème  anniversaire, il prononça un discours devant les deux chambres du parlement roumain. Un sondage réalisé en janvier 2012 le nommait le personnage public le plus digne de confiance de Roumanie, loin devant les leaders politiques. En octobre de la même année, une place de Bucarest fut renommée en son honneur, à l’occasion de son 91^ème anniversaire. Son épouse, la reine Anne de Bourbon-Parme, est décédée en 2016, à l’âge de 92 ans. Ils étaient tombés amoureux à Londres en 1946, lors du mariage d’une de ses cousines, la future reine Elizabeth II du Royaume-Uni, avec le prince Philippe de Grèce. Ils ont eu cinq filles.

Les liens de la famille royale roumaine avec le Réarmement moral datent de bien avant la guerre, lorsque Frank Buchman rencontra la grand-mère du roi Michel, la reine Marie, à Bucarest. Le roi Michel lui-même a déclaré : « Ce dont je me souviens très bien du côté humain de Frank est lié à ma propre expérience, après notre rencontre  en 1955. À la tristesse et à la peine d’avoir perdu mon pays, s’était ajoutée une amertume profonde due à un sentiment de non-appartenance. Suite à notre rencontre, j’ai senti qu’un poids énorme avait été enlevé de mon esprit et de mon âme. J’ai réalisé qu’aucun problème n’était trop grand ni trop petit pour lui. Le plus grand ou le plus petit problème dans la vie de quelqu’un d’autre recevait la même attention de sa part. » Le roi et la reine Anne, ainsi que leurs filles, se rendirent ensuite fréquemment à Caux depuis leur lieu de résidence près de Genève, et participèrent à diverses activités du Réarmement moral lorsque Buchman était encore en vie, ainsi qu’après sa mort.                                                                           

La reine Anne se sentait plus à l’aise en donnant un coup de main dans la cuisine de Caux que dans les réunions, comme en témoignent des histoires amusantes racontant le choc des personnes présentes lorsque celles-ci découvrirent avec qui elles étaient en train de cuisiner.  

Photo: Le roi Michel et la reine Anne accueillent le Dalai Lama à Caux, 1996 © CAUX-IofC

Image

Merci pour votre soutien en 2017.
Nous vous souhaitons de joyeuses fêtes et que 2018 vous apporte joie et bonheur.
 
L'équipe du Caux Forum

Le Pasteur James Wuye et l’Imam Muhammad Ashafa, du Centre de médiation interreligieuse du Nigeria, se trouvaient parmi les cinq lauréats du prestigieux Prix d’Innovation interculturelle pour 2017, décerné par l’Alliance des civilisations des Nations Unies et le groupe BMW. La cérémonie de remise des prix a eu lieu au quartier général des Nations Unies, à New York, le 29 novembre 2017.

La Secrétaire générale adjointe des Nations Unies, Mme Amina Mohamed, a exprimé sa gratitude à tous les finalistes à travers un message vidéo : « La créativité, le courage et la passion sont des qualités qui définissent les personnes que nous honorons ». Mme Mohamed a souligné que le travail des lauréats « aidera à créer un monde plus sûr, plus durable et équitable et prospère pour tous. »

Le thème du projet du Centre de Médiation interreligieuse est « La transformation du conflit entre les éleveurs nomades et les agriculteurs au Nigeria ».  Il a été développé par l’Imam Muhammad Ashafa et le Pasteur James Wuye en collaboration avec le Dr. Alan Channer du programme d’Initiatives et Changement (I&C) Initiatives pour la terre, la vie et la paix. Ce projet est né du succès du Pasteur James et de l’Imam Ashafa dans la promotion de la confiance entre différents courants ethno-religieux, avec une nouvelle dimension, la collaboration dans l’exploitation de leurs moyens de subsistance, afin de restaurer les terres et ainsi créer une situation gagnante sous trois rapports, pour les parties en conflit et pour l’environnement.

Un court-métrage sur ce travail, utilisant des extraits de L’Imam et le Pasteur et Tchad – Un voyage vers l’espoir, des documentaires réalisés par FLTfilms d’I&C, a été diffusé lors de la cérémonie.

Acceptant le prix, l’Imam Muhammad Ashafa a déclaré : « Aborder le conflit entre les agriculteurs et les éleveurs nomades permettra de rétablir le tissu social de la région du Sahel, et guérir les terres permettra de restaurer le tissu environnemental. Soutenez l’interdépendance, honorez les dons offerts par la diversité et collaborez pour prendre soin de la planète où que vous soyez, et nous ferons quelque chose pour notre monde. »

Un article sur la cérémonie aux Nations Unies a été publié par le journal nigérian « PM News ». Il cite l’importance pour les lauréats de leur participation régulière au Dialogue de Caux sur la terre et la sécurité, qui a lieu lors du Caux Forum annuel au Centre de conférences internationales d’I&C à Caux, en Suisse.

L’Imam Muhammad Ashafa, le Pasteur James Wuye, le Dr. Alan Channer et Charles Aquilina d’I&C USA ont été reçus par Son Excellence Tijjani Muhammed-Bande, le représentant permanent du Nigéria auprès des Nations Unies. S.E Muhammad-Bande les a remerciés d’avoir partagé avec la communauté internationale cette histoire de changement positif au Nigéria.

Promouvoir la paix peut être un processus complexe, avec la mise en place de mesures bien structurées et ciblées pour prévenir un retour au conflit. Une approche hautement institutionnelle et sophistiquée peut être nécessaire, afin de renforcer les capacités locales et de créer les conditions nécessaires pour une paix durable.

Mais si la paix signifiait plus que cela ? Et si tout le monde pouvait jouer un rôle dans la promotion de la paix ?

Telle est l’approche proposée par la Fondation CAUX-Initiatives et Changement lors de la quatrième Semaine de la Paix à Genève début novembre, en collaboration avec la Bibliothèque des Nations Unies à Genève, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et le Réseau des bâtisseurs de paix religieux et traditionnels. Quatre personnes, ayant travaillé pour la paix de diverses manières, ont raconté leurs histoires dans le cadre d’une « bibliothèque humaine ».

Les 90 participant-e-s ont chacun-e choisi deux des « livres humains », et ont eu l’opportunité d’écouter leurs histoires, d’interagir avec eux, d’« ouvrir » différents chapitres de leurs vies et d’échanger des idées avec d’autres membres du public.

Hassan Mohamud était l’un des livres humains. Il a parlé du rôle de l’éducation dans la gestion du conflit. Engagé dans la promotion de l’accès à l’éducation dans son pays d’origine, la Somalie, et demandeur d’asile en Suède il y a 35 ans, il travaille depuis sans cesse pour le rapprochement de la diaspora somalienne dispersée en Europe. Le dialogue est un élément clé, a-t-il déclaré, même si c’est parfois difficile.

Dina Ionesco travaille pour l’OIM depuis 13 ans en tant qu’experte dans le domaine de l’environnement et des politiques en matière de migration. Elle a partagé son histoire personnelle comme réfugiée en France après avoir quitté son pays, la Roumanie. Ses expériences l’ont rendue sensible à l’impact de la migration forcée, un sujet qui est ensuite devenu un de ses domaines d’expertise au niveau international. Elle a expliqué comment le fait d’aborder les questions environnementales est une manière efficace de prévenir le conflit.

Mohamed Elsanousi, originaire du Soudan, est maintenant le directeur du bureau de Washington du Réseau des bâtisseurs de paix religieux et traditionnels. En tant que défenseur engagé et expérimenté dans le domaine des affaires interreligieuses aux États-Unis, s’attaquant en particulier à la rhétorique anti-islam qui a suivi les attentats du 11 septembre, il a partagé l’importance du dialogue, quelle que soit la religion, la race ou la couleur de peau, dans la gestion des problèmes au niveau communautaire.

Shontaye Abegaz vient des États-Unis. Elle a travaillé comme bénévole pour diverses organisations, y compris Initiatives et Changement, où elle a découvert l’importance de créer un espace sûr pour le dialogue. Elle est maintenant directrice de la conférence Gouvernance équitable pour une meilleure sécurité humaine du Caux Forum annuel, qui permet aux individus de différents milieux culturels et professionnels de discuter des questions mondiales dans un espace sûr.

Après avoir écouté certains chapitres des vies des livres humains, on a demandé aux participant-e-s quelles étaient leurs idées sur d’autres moyens de créer la paix. La conclusion a été la suivante : il n’existe pas de chemin unique vers la paix : chacun-e doit trouver le sien.

Dans un canton avec 41% de résidents étrangers (source: OCSTAT) regroupant expatrié-e-s, réfugié-e-s, requérant-e-s d’asile ou fonctionnaires internationaux, les acteurs et actrices dans le domaine de l’intégration et la migration à Genève sont multiples. Depuis la crise migratoire de 2015, les besoins en matière d’accueil et d’intégration n’ont cessé d’augmenter. Que ce soit au niveau de l’accueil et de l’hébergement, du soutien juridique et de la défense du droit d’asile ou de l’intégration sociale et professionnelle des personnes concernées, chaque organisation, association ou institution publique basée à Genève et active dans le domaine de la migration joue un rôle important et offre une expertise diversifiée pour répondre aux besoins et défis en matière d’intégration.

C’est justement pour identifier et mettre en lien ces différents rôles et ressources que la Fondation CAUX-Initiatives et Changement (CAUX-I&C), l’Hospice Général (General Hospice) et le Geneva Centre for Security Policy (GCSP) ont coorganisé le 16 novembre 2017 un speed meeting réunissant ces différent-e-s acteurs et actrices. Environ 70 personnes de 40 organisations et associations différentes ont répondu présentes à ce rendez-vous portant sur le thème ‘Migration et intégration à Genève: Qui fait quoi?’.

Alors que certain-e-s du réseau asile et migrations genevois se connaissent bien et travaillent ensemble depuis longtemps, rares sont les occasions qui réunissent les acteurs locaux, nationaux et internationaux. En petits groupes, les représentant-e-s se sont penché-e-s sur trois questions, notamment sur la satisfaction des besoins des migrant-e-s, les ressources et les compétences disponibles et sur les prochaines mesures et actions. Le constat général était le même pour un grand nombre de participant-e-s : grâce au tissu associatif et aux institutions sociales, des ressources existent. Or, tous et toutes ont appelé à plus de coordination et de partage de compétences et de savoir.

Depuis 2016, CAUX-I&C vise à contribuer à une plus grande cohésion sociale en Suisse en développant ses activités en lien avec la migration. Les cinq « Rencontres Enrichissantes » qu’elle a organisées, une série de bibliothèques humaines plaçant l’être humain et son vécu au centre, ont trouvé un public réceptif et ont permis d’apporter une approche différente aux Nations Unies (ONU). La coorganisation de ce speed meeting constitue un premier pas dans la mise en place d’espaces de collaboration et de communication entre les différents acteurs et actrices clé dans le domaine de l’intégration des migrant-e-s en Suisse.

Les participant-e-s ont salué les opportunités de réseautage lors de l’évènement. « J’ai repéré des associations complémentaires à notre action », s’est réjouie une représentante. « [Cela m’a permis d’] évaluer concrètement les mesures et actions existantes afin d’en retirer apprentissages et pistes pour des actions futures », a expliqué une autre. Suite au succès de cette première rencontre, les organisations participantes ont manifesté leur intérêt pour poursuivre de telles réunions à l’avenir. Soucieuses de mettre le ou la migrant-e au centre, les organisations ont appelé à inclure la voix des personnes concernées davantage dans les discussions. Quinze représentant-e-s d’organisations différentes se sont déjà proposé-e-s pour travailler sur la prochaine séance.

Le 7 octobre 2017, plus de 14 000 personnes ont participé à la journée porte ouverte du Bureau des Nations Unies à Genève (ONUG).

L'événement était une occasion unique pour découvrir le Palais des Nations ainsi que les activités de l'ONU et de ses partenaires avant le début d'une phase de rénovation qui durera 5 ans.

La Fondation CAUX-I&C a participé à l'événement en tenant un stand dans la tente des ONG avec Initiatives et Changement International. 

Rainer Gude, chargé de mission de Initiatives et Changement International, a fait partie d'un "speed dating" avec des visiteurs du Palais.